Comment déguster un vin ?
Déguster un vin, ce n’est pas renifler son verre en fronçant les sourcils comme dans un vieux film français des années 70. C’est surtout apprendre à écouter ses sens, à comprendre ce que l’on boit… et à partager un bon moment, que ce soit entre potes, en famille ou pourquoi pas, lors d’un atelier d’oenologie (proposé par Mon Petit Caviste de préférence).
Allez, on vous embarque pour une dégustation pas à pas -sans chichis, mais avec un minimum de méthode.
Pourquoi apprendre à déguster un vin ?
Parce qu’il n’y a rien de plus frustrant que d’entendre “ce vin a un joli nez de fruits noirs, légèrement animal”... et de n’y percevoir que de l’alcool et du raisin. Apprendre à déguster, c’est comme apprendre à écouter de la musique classique : au début, tout se ressemble, puis peu à peu, chaque arôme, chaque accord se distingue. Et on prend un plaisir fou à décrypter le vin.
Les bases de la dégustation par étapes
Étape 1 : On regarde (et pas en coin)
Première étape, première astuce ! Placez votre main sous votre verre : si vous parvenez à observer vos doigts à travers, l’on considère généralement que le vin est plutôt léger. Si ce n’est pas le cas, il aura tendance à être assez puissant, tannique. Il est important de passer du temps sur cette étape qu’est l’observation de la robe du vin et de passer en revue ces questions :
La couleur : pâle ou profonde ? Rouge rubis, grenat, tuilé ? Blanc doré ou presque transparent ?
La brillance : un vin trouble peut indiquer un défaut… ou une vinification naturelle non filtrée. Ne pas juger trop vite.
Les larmes : elles coulent lentement ? Le vin est peut-être riche en alcool.
Étape 2 : On hume (de bon cœur)
Place au nez. Ou plutôt, aux nez :
Le premier nez : sans faire tourner le vin. On capte les arômes les plus volatils.
Le second nez : après avoir fait tournoyer le verre. On libère les arômes plus profonds.
On peut y trouver :
Des fruits (pomme, pêche, framboise)
Des fleurs (rose, violette)
Des épices (poivre, vanille)
Et parfois… des choses surprenantes (cuir, sous-bois, champignon, essence…)
Pas besoin de tout sentir du premier coup : l’important, c’est d’oser mettre des mots sur ses ressentis.
Étape 3 : On goûte (le meilleur moment)
Prenez une petite gorgée, faites circuler le vin dans la bouche (pas besoin de gargariser façon bain de bouche), et concentrez-vous sur :
L’attaque : douce, vive, ample ?
Le milieu de bouche : quels arômes se confirment ? Quelle texture ?
La finale : courte ou persistante ? Agréable ou un peu trop asséchante ?
Rassurez-vous : il n’y a pas de mauvaises réponses
Tout le monde n’a pas les mêmes repères, les mêmes sensibilités. Ce qui compte, c’est ce que vous ressentez, pas ce que dit la fiche technique du domaine. Et c’est justement cette approche que nous prônons chez Mon Petit Caviste : une dégustation décomplexée, sensorielle et pleine de curiosité.